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Commission européenne - Communiqué de presse - Déclaration de la Commission européenne et de la haute représentante à l'occasion de la Journée internationale des migrants 2018

Déclaration de la Commission européenne et de la haute représentante à l'occasion de la Journée internationale des migrants 2018

Bruxelles, le 17 décembre 2018

En ce 18 décembre, proclamé Journée internationale des migrants, la Commission européenne et la haute représentante ont fait la déclaration suivante:

«L'histoire de l'humanité est une histoire de migrations. Durant des milliers d'années, les gens ont migré d'un endroit à un autre, pour diverses raisons, et ils continuent à le faire: aujourd'hui, le monde compte 258 millions de migrants internationaux. 

À l'occasion de la Journée internationale des migrants, l'Union européenne réaffirme sa détermination constante à protéger les droits humains des migrants, à prévenir les périlleux voyages clandestins et à assurer, au lieu de cela, des voies d'entrée sûres et légales. 

Pour ce faire, nous coopérons avec tous nos partenaires à travers le monde, à savoir les pays d'origine, de transit et de destination, ainsi que les organisations internationales. Les migrations exigent des alliances fondées sur la coopération, à l'échelle mondiale: aucun pays n'est capable à lui seul de faire face aux migrations, ni en Europe ni ailleurs dans le monde. Tel est le message essentiel du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, qui fournira un cadre mondial pour améliorer la gestion des migrations. C'est en œuvrant de concert, dans un esprit de responsabilité partagée, que nous pourrons conjointement faire des migrations, d'un défi commun, une opportunité commune. 

L'approche globale de l'Union européenne en matière de migrations a été élaborée dans le même esprit: s'attaquer aux causes de la migration irrégulière, lutter contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, assurer une protection adéquate aux personnes en difficulté et mieux gérer les frontières extérieures de l'Europe, tout en ouvrant des canaux de migration légale. Dans l'intérêt de chacun.»

Contexte

Avec l'agenda européen en matière de migration, la Commission européenne a proposé, le 13 mai 2015, une stratégie de grande envergure destinée à doter l'UE d'outils lui permettant de mieux gérer les migrations dans tous leurs aspects, depuis les problèmes immédiats jusqu'aux défis à moyen et long terme.

L'approche globale de l'UE en matière de migrations aboutit à des résultats sur tous les fronts: une coopération approfondie avec les pays partenaires, des frontières extérieures mieux protégées, et des outils plus efficaces pour gérer les migrations à l'intérieur de l'UE.

Sur le plan interne, l'Union européenne a mis en place des outils efficaces pour gérer les migrations. Beaucoup d'efforts ont été investis dans la réforme des règles de l'UE en matière d'asile, cinq des sept propositions initiales de la Commission étant prêtes à être adoptées. Aux fins d'une gestion renforcée des frontières, la Commission a aussi proposé récemment de consolider le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes.

Le financement de l'UE au titre du Fonds «Asile, migration et intégration» aide les États membres à renforcer l'intégration sur le marché du travail et l'inclusion sociale. Les projets relevant du programme «Droits, égalité et citoyenneté» comportent des priorités spécifiques en matière de protection des victimes et d'aide aux victimes parmi les groupes vulnérables, notamment les femmes et les enfants migrants. Avec la proposition relative au prochain budget à long terme de l'UE, la Commission fait d'une gestion efficace des migrations l'une de ses principales priorités, placées au cœur de différents domaines d'action.

Sur le plan externe, l'approche intégrée, axée sur «l'ensemble de la route», a abouti à des avancées majeures de l'UE et de ses États membres.

Les opérations de l'UE en Méditerranée ont contribué à sauver plus de 690 000 vies en mer. L'Union européenne s'emploie à renforcer la coopération avec les pays d'origine, de transit et de destination, ainsi qu'avec les organisations internationales, en vue de venir en aide aux migrants et aux réfugiés, de garantir le respect de leurs droits humains, d'améliorer leurs conditions de vie, ainsi que de lutter contre les passeurs et les trafiquants d'êtres humains. Dans le même temps, des travaux sont en cours en vue de garantir des voies d'entrée légales. Ainsi, plus de 44 000 places de réinstallation ont été offertes au cours des trois dernières années et plus de 50 000 devraient l'être d'ici l'automne 2019. Par ailleurs, des discussions portent sur une «carte bleue» améliorée pour les ressortissants de pays tiers hautement qualifiés, et des projets pilotes sont en préparation dans le domaine de la migration de main-d'œuvre.

La coopération trilatérale entre l'Union africaine, l'Union européenne et les Nations unies a permis d'aider plus de 39 000 personnes à rentrer volontairement dans leur pays d'origine depuis la Libye au cours des deux dernières années. À ce jour, plus de 55 000 personnes ont bénéficié d'une aide post-arrivée et d'une aide à la réintégration dans le cadre de l'initiative conjointe UE-OIM en faveur de la protection et du retour des migrants.

Afin de s'attaquer aux causes profondes des migrations et d'offrir des perspectives socio-économiques dans les pays d'origine et de transit, le fonds fiduciaire de l'UE pour l'Afrique a mobilisé plus de 4 milliards d'euros pour d'importantes initiatives sur le terrain.

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